Fondée il y a onze ans en Autriche par un ancien dirigeant de NetApp, Robert Graf, avec pour ambition de mieux protéger (haute disponibilité) les systèmes de stockage Ontap (NetApp) - via l’API FPolicy - et les solutions SAP, l’éditeur Prolion a développé il y a quatre ans une solution complémentaire antiransomware. Baptisée CryptoSpike, cette dernière réduit les temps d’arrêt des environnements Ontap (local et cloud CVO) en les protégeant contre les attaques par ransomwares et autres menaces détournées. « Nous proposons une protection en temps réel pour les attaques sur le stockage en surveillant le comportement des utilisateurs et en bloquant les signatures et les types de fichiers associés à des ransomwares », nous a indiqué Thibaut Perie, directeur des ventes chez Prolion France. Et, si une attaque se propage malgré les écrans de protection, Prolion tente de rétablir au plus vite les données corrompues avec son outil Restore Manager. CryptoSpike s’installe sur une simple VM pour commencer son apprentissage - une quinzaine de jours - avant de réellement entrer en action.
Pour être complet, précisons que NetApp propose depuis Ontap 9.10.1 une fonctionnalité de ce type, la protection contre les ransomwares, et d’autres éditeurs spécialisés dans la sauvegarde comme Rubrik sont également de la partie pour les environnements cloud principalement. Pour étendre son champ d’action, l’éditeur autrichien entend nouer des partenariats avec des actions de la sauvegarde comme Veeam. D’autres discussions sont également en cours avec Huawei, Lenovo et Dell Technologies. Les plateformes Isilon et Unity seront, par exemple, bientôt supportées. Et d’autres systèmes de fichier sont attendues dans les mois qui viennent.
Facturation au contrôleur
Pour la facturation de sa solution CryptoSpike, Prolion prend en compte le nombre de contrôleurs, ce qui donne une estimation des capacités en IOPS et donc de calibrer la VM. NetApp préfère lui facturer à la capacité. Parmi les clients de l’éditeur, citons la métropole de Besançon, le département de la Saône et Loire, et des discussions sont bien engagées avec des collectivités en région parisienne. Dans le privé, un laboratoire pharmaceutique est déjà client et une grande banque française est sur le point de signer.
L’entité hexagonale de Prolion a ouvert ses portes il y a deux ans et emploie aujourd’hui trois personnes sur le territoire national, dont un directeur technique pour accompagner les clients dans leurs projets. Le modèle est 100% indirect avec un réseau de partenaires, dont Arrows pour assurer la distribution des solutions. Au total, l’entreprise autrichienne emploie une centaine de personnes, principalement à son siège de Wiener Neustadt, avec une présence aux États-Unis et en Asie, mais pas en Chine. « Nous avons beaucoup de demandes en Afrique du Nord », nous a confié le dirigeant français. Dans la feuille de route de l’éditeur, signalons que ce dernier a prévu d’assurer à terme la convergence de ses trois produits (CryptoSpike, DataAnalyser et ClusterLion) dans une console unique.