La conférence annuelle du fournisseur de pare-feu et de logiciels de sécurité Palo Alto Networks a démarré hier par l'annonce de plusieurs produits et par la publication du dernier rapport de l'entreprise sur les menaces. Intitulé «?What's Next in Cyber?», ce rapport classe les ransomwares et la compromission des courriers électroniques professionnels parmi les attaques les plus courantes auxquelles sont confrontées les entreprises du monde entier. Dans ce Top 5, l’équipementier ajoute les menaces sur la chaîne logistique, les initiés malveillants et les attaques DDoS. Pendant l'année écoulée, 96 % des personnes interrogées dans le cadre de l'enquête menée par Palo Alto ont déclaré avoir subi au moins une violation de sécurité, et plus de la moitié d'entre elles ont déclaré en avoir subi trois ou plus. 84 % des personnes interrogées estiment que cette augmentation des incidents de sécurité pendant l'année 2022 résulte de la prévalence croissante du travail à distance.
Les implications de ce constat pour les professionnels de la sécurité restent encore à définir, mais Palo Alto prévoit au minimum une consolidation à grande échelle des offres de sécurité. Le rapport a révélé que plus de 41 % des entreprises interrogées ont déclaré travailler simultanément avec 10 fournisseurs de cybersécurité ou plus. Un casse-tête organisationnel qui, selon la firme de San José, va devenir insoutenable pour beaucoup d’entre elles. Le fournisseur a également annoncé plusieurs offres maison qui doivent aider les entreprises à faire face à un paysage de cybermenaces de plus en plus inquiétant, dont un partenariat d’accès réseau de type ZTNA (Zero Trust Network Access) avec Google Cloud, des améliorations de la protection contre les attaques de type «?zero-day?» dans son logiciel de pare-feu PAN-OS, et de meilleures défenses logicielles via sa plateforme de protection des applications natives du cloud (Cloud-Native Application Protection Platform, CNAPP) Prisma Cloud.
Limiter les accès aux ressources IT
L'offre ZTNA associe le système de contrôle d'accès BeyondCorp Enterprise de Google Cloud à la technologie de sécurité edge de Palo Alto. Pour cette dernière, il s’agit d’un sous-ensemble du framework de sécurité SASE de Gartner qui fournit des services de sécurité intégrés via une plateforme cloud, tandis que la première est un framework d'accès utilisateur très granulaire capable de garantir que seuls des utilisateurs spécifiques ont accès aux ressources IT dont ils ont besoin. Le partenariat doit remédier en partie à la «?prolifération de la sécurité?» mentionnée plus haut et réduire le nombre d'offres individuelles nécessaires pour assurer une protection de bout en bout contre les menaces modernes.
Annoncées initialement en novembre, les améliorations de PAN-OS de Palo Alto visent à simplifier la structure interne du logiciel et à fournir des techniques de détection et d'atténuation actualisées pour lutter contre les menaces modernes avancées. L’entreprise a déclaré que les dernières versions du système d'exploitation peuvent arrêter 60 % des attaques par injection qui passent au travers des systèmes traditionnels de prévention des intrusions, ainsi que 26 % des menaces avancées de type «?zero-day?» grâce à des techniques de sandboxing avancées. Enfin, d’après Palo Alto, la plateforme Cnapp de Prisma Cloud dispose désormais d'une détection «?secrète?» intégrée. Tout au long du processus de développement et de déploiement du logiciel, le système peut analyser de manière proactive les données de configuration exposées, comme les mots de passe, les noms d'utilisateur et les jetons d'accès, et alerter les développeurs si ces données sont présentes dans les runtimes. «?La cybersécurité n'a jamais été aussi importante à un moment où les gouvernements et les entreprises donnent la priorité à leur transformation numérique?», a déclaré le CEO de Palo Alto, Nikesh Arora, dans un communiqué.