Les études sur les conséquences de la crise sanitaire en matière de télétravail sont nombreuses. A côté des évolutions technologiques, la perception des cyber-risques induits par les nouvelles pratiques est également importante. Selon une étude d'Infoblox et de CyberRisk Alliance, les décideurs IT estiment que les nouvelles habitudes portent en elles les germes de cyber-risques renforcés. Ce n'est pas tant le télétravail en lui-même qui est en cause que les transformations opérées pour le rendre possible.
Ainsi, en France, 62 % des répondants ont, à l'occasion de la crise sanitaire, accéléré les projets de transformation numérique. Le premier défi des responsables IT est ainsi la surveillance des accès des télétravailleurs (39 % des répondants). Pour s'adapter à la situation, 45 % des répondants déclarent avoir déplacé leurs applications vers des fournisseurs de cloud tiers, 24 % avouant avoir totalement supprimé le on premise. Sur les douze derniers mois, 76 % des incidents concernent le phishing contre seulement 38 % pour les ransomwares.
64 % des répondants déclarent être généralement capables de réagir à une menace dans les 24 heures. Pour mieux sécuriser leur SI, 58 % assurent que le budget cybersécurité va s'accroître. 63 % ont accru les classiques pare-feu et VPN. Les nouveaux investissements vont concerner la sécurisation des flux réseaux (44 %), des requêtes DNS (42 % ) et l'analyse des paquets (37 %). L'analyse de requêtes DNS est utilisée pour se protéger des menaces comme le tunneling DNS (47 %) et détecter l'activité de malwares ou la corruption de terminaux faisant des requêtes vers des cibles identifiées comme malveillantes (45 %). Enfin, 42 % ont déjà partiellement ou totalement mis en oeuvre des stratégies SASE (Secure Access Service Edge) et 41 % ont l'intention de le faire.